Rory • Gold man's sparkling

Rory Preston Gallagher. Ce doux prénom a été choisi spécialement par ma mère afin d'honorer le prénom de son grand-père, mort dans des circonstances encore inconnues. Cependant, je n'apprécie guère ce prénom ; Rory me fait souvent penser à un dessin animé ridicule que je regardais étant enfant. Et même si ma mère chérit tant ce prénom, je ne le porte point dans mon coeur.

Je n'ai pas de surnom spécifique. En général, les gens me prénomme souvent par mon prénom quitte à m'appeller Gallagher pour le plaisir. Je n'ai jamais écopé d'un surnom ridicul, encore heureux car je ne sais pas vraiment à quelle sauce je l'aurai pris.

J'ai actuellement dix-sept ans et quelques mois. Je suis né un soir de mars dans une maison isolée aux abords de la ville de Galway, non loin de Dublin.

AMADEA - « Rory j'ai quelque chose à te dire .. »

Mon regard s'attarda sur la divine créature me faisant face. Elle était belle, élancée et gracieuse. Son visage ovale était tourné en ma direction, ses grands yeux d'un bleu azure me fixaient avec inquiétude, ses lèvres se tordirent en un sourire forcé et ses joues s'empourprèrent d'un rose vif. Je fronçais vivement les sourcils tout en contemplant la demoiselle âgée seulement d'une quinzaine d'années et qui semblait pourtant, rongée par l'angoisse et la peur. Elle rabaissa son regard au sol tout en laissant retomber sa chevelure d'ange au-devant de son visage de poupon. Ma mâchoire se contracta et mes doigts s'entrelacèrent immédiatement, attendant une réponse de sa part. La patience n'avait jamais été l'un de mon point fort et il m'était assez dur de paraître ainsi immobile aux yeux d'Amadea. Cette dernière finit par relever son regard croisant automatiquement le mien. Ses yeux étaient luisant. Elle allait très certainement déverser quelques larmes mais avant que l'une de ses larmes ne se mettent à abimer son beau visage je m'étais déjà précipité aux piedx du fauteuil où elle trônait. Mes mains se posant fermement sur ses cuisses jusqu'à les plaquer contre ses deux joues brûlantes et humides. Je l'observais, muré dans un silence des plus profond. Les doigts de la demoiselle frôlèrent mes lèvres avant de les laissé retomber brusquement le long de ses cuisses. Ses yeux finirent par abandonner mon regard trop insistant, les fixant sur un point invisible. Lâchant un soupir, elle rompa le silence s'étant installé quelques minutes auparavant puis s'exprima d'une voix tremblante et quelque peu incertaine ;

AMADEA - « Je ... Je suis enceinte Rory. »

Soudainement, mes mains glissèrent le long des joues à présent collantes d'Amadea, ma petite-amie depuis environ trois ans et demi. Mon regard se perdit dans le vide, dans le néant. Il était clair et net qu'il ne s'agissait pas de la réalité. Je devais très certainement appartenir demeurer dans un mauvais rêve et que mon réveil n'allait pas tarder à retentir. Si j'en avais eu la force je me saurai donner des claques. Je ne préférai pas répondre, trop ébranlé pour émettre le moindre son. Que devais-je répondre à cela ? Je n'étais pas vraiment réjouis à l'idée d'être père à quinze ans. Je n'avais pas songé une seule seconde à l'option qu'Amadea aurait un enfant .. de moi. Je ne savais même pas si le test de paternité aurait confirmé la naissance de cet futur bouche à nourrir. Après tout, j'époruvais un réel dégout envers les enfants de tout âge. Mais, même si je ne l'observais pas, je sentais la présence d'un lourd regard posé sur moi. Elle attendait sûrement une réponse de ma part. Réponse qui ne se fit pas venir. Je n'arrivais même pas à déverser ma colère, mon regret ni même tous ce que j'aurai pu dire. Il fallait dès lors que je me fasse à l'idée que j'allais avoir un enfant. Impossible. Je ne pouvais y croire ; j'étais tellement jeune et inconscient bien que fort matûre pour mon âge. Ma tête se courba tandis que je tentais en vain de calmer les battements de mon coeur, se faisant de plus en plus violent à mesure que je repensais à la phrase de mon interlocutrice. Je soupirai en silence, n'étant interrompu que par les sanglots étouffés de ma jeune amie qui posa délicatement une de ses mains sur mon épaule. Je la repoussais violemment tandis que je commis un geste de recul. Me relevant, je titubais quelque peu, encore sous le choc de cette révélation trop affligeante à mon égard. Mes yeux se voilèrent d'un nuage d'eau tandis que mes lèvres bouillonaient de même que mes joues. Je cherchais en vain mon sac contenant mes affaires. Je le pris et me dirigeais à tâton vers la porte que je commençais à entrouvrir lorsqu'un corps se plaqua contre le mien, renfermant ses bras autour de mon torse, mouillant à grosses gouttes les pans de mon tee-shirt.

AMADEA - « Rory .. Je t'en supplie, j'ai besoin de toi. Ne me quitte pas ... Je ferai tout ce que tu désires mais je t'en conjure, ne pars pas. »
RORY - « C'est trop tard. Si tu désires tant que cela me garder, avorte et là peut-être que je pourrai rester .. »
AMADEA - « Jamais de la vie. »
RORY - « Alors nos chemins se séparent ici-même Amadea. Adieu. »

Essuyant d'un revers de manche mes larmes qui coulaient le long de mes joues, je m'extirpais avec difficulté des bras de mon amie. Mon coeur eut des raté et j'eus l'impression durant quelques secondes qu'il allait se déchirer en deux tellement la douleur me faisait mal. Ravalant ma salive, je remis mon sac sur mon épaule puis ouvrit en hâte la porte avant de plonger dans les profondeurs du couloir désert et silencieux. Alors que mes pas restèrent feutrés, je pus percevoir les cris stridents de mon ancienne compagne suivis de nombreux coups donnés contre la porte. Elle n'avait pas tenté une nouvelle fois de me retentir, elle savait qu'elle n'avait plus de joker en mains. Quittant rapidement la demeure de ma jeune amie j'avançais avec lenteur dans l'obscurité de la ville de Tucson, tandis que mon passé s'était soudainement figé et était resté profondément enraciné au fond de mon âme. Je n'avais plus aucun regret ni mêmes quelques remords et même si j'avais abandonné celle que j'avais aimé, je me souviendrai toujours du mal qu'elle m'avait fait en m'annonçant une telle révélation qui dès lors, avait basculé la vie de moi, pauvre irlandais. Et même si j'avais prié Dieu je ne sais combien de fois, il m'avait été d'aucun secours .. Stupide idol.

Ma vie actuelle reste broyée de même que mon âme qui parraît tourmentée. J'ai dix-sept ans et je gère ma vie comme tout être humain normal et civilisé. Mon père m'a jeté à la rue et ma mère est partie du domicile familliale depuis dix ans. Depuis, je n'ai plus aucune nouvelle d'eux. Je n'ai que très peu d'amis et je n'aime pas vraiment en parler. Certes, j'ai crû il y a longtemps à un être supérieur, pensant qu'il allait pouvoir m'aider à pardonner aux gens à qui j'ai osé causer du mal. Mais cet être-là ne m'a jamais aidé et je me suis tourné vers le côté opposé à savoir celui du Mal, du péché et du vice. A vrai dire, je n'ai pas vraiment de Dieu spécifique. Je crois tout simplement en ce que mon esprit me dit de croire, le reste n'est que poussière. Je ne peux pas prétendre vivre dans la rue car ce n'est pas la vérité. Disons que je déambule dans les ruelles de Los Angelès à la recherche d'un endroit potable où je pourrai passer la nuit. Je possède un peu d'argent pour m'acheter nourriture et autres mais sans plus. Souvent, je réside dans l'Eglise, à la recherche d'un endroit où loger paisiblement. Au fond de moi, je crois toujours en Dieu même s'il m'arrive d'y échapper. C'est pour cela que mon chemin me mène généralement vers l'Eglise où je peux implorer le pardon et supplier le Seigneur de bien vouloir m'aider à renouer contact auprès des êtres qui me sont chers. Cependant, je mentirai si je disais de ne pas blasphemer ..

- en construction -

Le design est à couper le souffle, le contexte est vraiment bien traité et les admines sont géniales. Que dire de plus hormis le fait que ce forum doit vivre (a) et non couler. Un énorme bravo aux admins pour leur très beau forum, qui promet d'être réussi.